Retour de Gbagbo : en Côte d’Ivoire, le président du CVCI invite les victimes à l’aéroport

L’ex-président Laurent Gbagbo bientôt à Abidjan

Abidjan, 02-06-2021 (AfrikMonde.com) Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé le mardi 1er juin, à Abidjan-Plateau,  président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI), Issiaka Diaby a appelé les victimes de la crise postélectorale de 2010 à se rendre le 17 juin 2021, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny pour accueillir l’ex-président de la république de Côte d’Ivoire Lurent Gbagbo et son ex-ministre  de la Jeunesse, Charles Blé Goudé.

Après sa rencontre avec le procureur de la République, le président du CVCI, Issiaka Diaby  se réjouissant du fait que les enquêtes relatives à l’information judiciaire ouverte contre Laurent Gbagbo depuis juin 2013 sont toujours en cours ainsi que les auditions des témoins et victimes, a rappelé que dans la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire le principe de la complémentarité entre la justice pénale ivoirienne et la CPI est celle-ci qui a permis le jugement de Simone Ehivet Gbagbo et la condamnation de Charles Blé Goudé à 20 ans d’emprisonnement.

« J’ai pu m’assurer de l’existence de cette procédure pendante devant le juge d’instruction de la cellule spéciale d’enquête et d’instruction depuis la date susmentionnée. Dans le cadre de cette procédure qui concerne des faits différents de ceux jugés par la CPI, plusieurs victimes ont été déjà entendues. J’exhorte ainsi donc les victimes qui n’ont pas encore été entendues et qui souhaitent participer à cette procédure de la justice pénale ivoirienne à se rendre directement à la cellule spéciale d’enquête ou prendre contact avec le CVCI pour leur audition par le juge d’instruction », a-t-il conseillé.

Pour lui, en effet, outre l’exécution de la condamnation de Ggbagbo,  cette procédure revient à la justice ivoirienne de l’arrêter à son arrivée en Côte d’Ivoire afin que justice soit rendue aux victimes de la crise postélectorale de 2010.

Poursuivis pour leurs responsabilités dans la perpétration des crimes contre l’humanité à Abidjan, du 16 décembre 2010 au 12 avril 2011 : meurtres, viols, autres actes inhumains, tentative de meurtres et persécutions, pendant la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait coûté la vie à au moins 3 000 personnes, la chambre d’appel a confirmé, le mercredi 31 mars, la décision de la chambre de première instance d’acquitter l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, de toutes les charges de crime contre l’humanité. En effet, selon l’instance, les preuves présentées par Fatou Bensouda étaient « exceptionnellement faibles », comme l’avait établi la chambre de première instance, en janvier 2019.

Clarisse GBAKU