15-8-2022 (AfrikMonde.com) Vêtus de blanc, en signe de paix, plusieurs dizaines de jeunes et de femmes se sont rassemblés à Abidjan le dimanche 14 août 2022 pour demander la libération des 49 soldats ivoiriens détenus par la junte militaire au pouvoir au Mali. Sur les panneaux brandis par les manifestants, l’on pouvait lire clairement « Familles des 49 soldats, nous sommes ensemble », « Libérez nos soldats », « Ensemble pour le retour des 49 soldats » ou encore « Junte malienne, libérez nos soldats ».
Initiée par la Coalition nationale pour le sursaut (CONASUR), la mobilisation qui a pris l’allure d’une marche, a débuté en début d’après-midi à la caserne de la Garde Républicaine de Treichville pour prendre fin au Palais de la Culture par la prise de parole des différents leaders de cette nouvelle association.
« Chers parents, regardez vous-mêmes, depuis pratiquement un mois nos vaillants et valeureux soldats, en mission officielle qui étaient à leur huitième rotation ont été injustement arrêtés au Mali à Bamako. Le Président Alassane Ouattara, grand diplomate, homme de paix, homme sage, a entrepris une démarche qui est en cours », a indiqué l’un des principaux leaders de la CONASUR, le porte-parole, Awassa Abdoul.
« Nous ne pouvons pas accepter que de manière infortune qu’on puisse retenir nos soldats au Mali. C’est une première action que nous menons pour dire à la junte malienne qu’elle est dans l’erreur. Nous allons mener des actions vigoureuses et fortes pour dire au Président Alassane Ouattara qu’il a le soutien de la jeunesse ivoirienne parce que la démarche qu’il a entreprise est noble », a ajouté le Coordonnateur des activités de la CONASUR Coulibaly Zagna.
Quant à Patrick Zasso, un activiste pro RHDP, il a tenu à apporter son soutien à l’initiative de ses jeunes frères. « Je félicite mes amis, le point qui m’intéressait c’est qu’on a fait annuler le concert d’un artiste malien qui était prévu à Abidjan. Il n’y a pas de différence entre la politique et la culture, c’est la politique qui fait la culture. Tant que nos soldats seront arrêtés au Mali, on ne veut plus voir de manifestations culturelles dans notre pays », a-t-il soutenu, tout en exhortant les membres de la CONASUR à entreprendre d’autres actions d’envergure jusqu’à la libération totale des soldats détenus.
« Chers jeunes, chère population ivoirienne, il était temps que nous puissions prendre notre responsabilité », a rappelé le président du mouvement Action 2020, porte-parole principal de la CONASUR, avant de poursuivre en ces termes : « Camarades jeunes, si nous aimons la Côte d’Ivoire, il est bon que nous puissions nous lever pour dire non à la forfaiture d’Assimi Goïta, il est bon que nous puissions être unis pour dire non à la barbarie de la junte au pouvoir au Mali ».
Il convient de souligner que des Maliens vivant en Côte d’Ivoire ont pris part à la marche, une mobilisation qui a aussi enregistré la participation de la mère d’un des soldats détenus qui a déclaré être venue apporter son soutien à la coalition pour que cette initiative puisse aboutir pour le bonheur des proches et parents des militaires et pour le bonheur de toute la Côte d’Ivoire.
Bouba Niang, une correspondance particulière
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