AfrikMonde.com (7-7-2025) Le Gouvernement a fait de grands pas en matière de lutte contre les grossesses en milieu scolaire. En effet, ce phénomène connaît une baisse significative depuis 3 ans. Pour preuve, moins de cas de grossesses ont été enregistrés cette année 2025, comparativement aux deux années précédentes. Le nombre de cas de grossesses est passé de 6 681 en 2022-2023 à 4 266 en 2024-2025, soit une baisse de 36,5%, toute chose qui est saluée par les partenaires au développement. Ce bond qualificatif est un élément d’encouragement du Gouvernement qui envisage la poursuite des actions en vue de l’objectif zéro grossesse et la tolérance zéro. Pour y parvenir, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a élaboré, avec l’appui de partenaires, une stratégie avec une méthodologie aussi scientifique que rigoureuse pour la gestion de ce phénomène. La méthodologie, selon la ministre Mariatou Koné permet de crédibiliser toute enquête. Ainsi, de l’élaboration de questionnaires à la mise à jour de la base de données, le ministère procède régulièrement à la formation et au déploiement des coordonnateurs statistiques et des coordonnateurs en charge de la mutualité et des œuvres sociales dans les 41 directions régionales de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et dans les 320 inspections de l’enseignement préscolaire et primaire que compte la Côte d’Ivoire. À cela s’ajoute les campagnes de sensibilisation à l’endroit de tous les acteurs. La collecte de données se fait au sein des établissements scolaires auprès de la population cible que constituent les élèves, les enseignants et le personnel d’encadrement, ainsi que dans les services de mutualité des œuvres en milieu scolaire. Un véritable maillage efficient axé sur une méthodologie scientifique répondant aux normes internationales. La collecte du ministère se fait sur tout le long de l’année scolaire et non par échantillonnage encore moins par voie déclarative. Le ministère dispose dans sa base de données de la liste nominative de toutes les filles ayant contracté une grossesse en cours de scolarité. Cela permet leur réintégration dans le système scolaire après avoir bénéficié d’un report de scolarité ; étant entendu qu’elles ne sont pas exclues.
Réactions des partenaires. Tous ces efforts ont été salués par les partenaires au développement notamment l’Unfpa, les États-Unis, l’Unesco, le Canada, le Réseau des organisations de la société civile (Roeci), les Organisations non gouvernementales et bien d’autres partenaires à qui la ministre a exprimé la gratitude du Gouvernement de Côte d’Ivoire pour leur appui.
Les données fournies par la Direction des études, des stratégies, de la planification et des statistiques (Desps) pour les trois dernières années lors de la réunion se présentent comme suit. En 2022-2023 (1 419 897 filles inscrites), le nombre de filles enceinte représentait 0,47% de l’effectif total des filles inscrites au secondaire, soit environ 5 cas de grossesses pour 1000 filles inscrites. En 2023-2024 (1 505 190 filles inscrites), le nombre de filles enceinte représentait 0,36% de l’effectif total des filles inscrites au secondaire, soit environ 4 cas de grossesses pour 1000 filles inscrites. En 2024-2025 (1 539 442 filles inscrites), le nombre de filles enceintes représente 0,28% de l’effectif total des filles inscrites au secondaire, soit environ 3 cas de grossesses pour 1000 filles inscrites. Il ressort des chiffres de cette présentation que le nombre de cas est passé de 5 grossesses pour 1000 filles inscrites en 2022-2023 à 3 cas de grossesses pour 1000 filles inscrites en 2024-2025.
Autant d’informations qui ont été mises à la disposition du Conseil national des Droits de l’Homme (Cndh), ce mercredi 2 juillet 2025, par la ministre Mariatou Koné qui recevait Madame Namizata Sangaré, la Présidente dudit conseil. Le Cndh a, par la voix de sa présidente, salué et félicité la Ministre Mariatou Koné pour ses actions et les réformes initiées pour une école de qualité.
À sa suite, docteur Marie Paule Kodjo, vice-présidente de l’institution a également exprimé son satisfecit. « Au niveau du Cndh, on apprécie beaucoup le travail que vous faites. Depuis votre arrivée, il y a eu énormément de changements positifs », a salué Dr Kodjo.
Il est important que le Cndh travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation avant toute enquête afin de communiquer des chiffres qui reflètent la réalité.
Nafi SANOGO (Avec sercom)
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