‘’Nous n’avons aucun deal avec les écoles catholiques’’
3-10-2023 (AfrikMonde.com) Le Directeur général des éditions Les Classiques Ivoiriens, Dramane Boaré, a animé une conférence de presse le lundi 2 octobre 2023, dans ses locaux situés aux Deux-Plateaux à quelques encablures du Tribunal du Commerce. Cette rencontre avec la presse se situe au lendemain de la conférence de presse des responsables de l’Association des libraires et détaillants du livre (ADLCI), au cours de laquelle le premier responsable de Les Classiques Ivoiriens, a été indexé comme celui qui fait la vente directe des livres dans les écoles confessionnelles et même publiques sans passer par les librairies.
Entouré de ses plus proches collaborateurs, Dramane Boaré a fait savoir que l’on lui faisait un mauvais procès. Selon lui, en effet, l’ADLCI n’aurait pas une connaissance parfaite de la situation de la chaîne de distribution des livres sur le terrain. Le Directeur général de Les Classiques Ivoiriens s’est voulu clair.
« Nous n’avons pas de vente parallèle. Nous n’avons aucun deal avec l’église catholique et nous ne déposons pas des livres dans les écoles catholiques. Nous avons les libraires et les procures qui viennent nous acheter des livres de temps en temps. Par ailleurs, il peut arriver qu’une école ait un souci, parce qu’elle est dans une localité où il n’y a pas de librairie. A ce moment-là, nous faisons une exception et nous donnons à l’école les livres dont elle a besoin, parce que les enfants sont restés un mois sans les livres. Cela ne peut aucunement porter préjudice au circuit des libraires de Côte d’Ivoire », a-t-il éclairé avant d’ajouter que plus de 90% des livres des éditions Les Classiques Ivoiriens sont vendus en librairie.
Lui qui, il n’y a pas très longtemps, était sur une chaîne de télévision Ivoirienne pour dénoncer la vente des manuels scolaires dans les écoles, dit ne pas comprendre que l’on lui colle une étiquette de vendeur parallèle de manuels scolaires. « Je l’ai dit, les enseignants ne sont pas nos ennemis, ce sont nos partenaires. Ce qu’ils font doit suivre le circuit normal du ministère de l’Education nationale, pour que leurs ouvrages, leurs productions, leurs créations se retrouvent dans les mains des élèves. Un fascicule qui n’a pas fait l’objet de validation ne peut pas se retrouver dans les mains des élèves », a préconisé monsieur Boaré.
A l’endroit des responsables de l’ADLCI, le DG de Les Classiques Ivoiriens a noté que le dossier est certainement méconnu des libraires. A juste titre, il a souhaité que tous les acteurs du secteur livre se retrouvent autour, afin d’envisager une solution pérenne à la question.
Bertin N’Guessan
AfrikMonde.com
