Côte d’Ivoire : les syndicats du ministère des Ressources animales et halieutiques déplorent le manque d’équipements de protection et plaident pour de meilleures conditions de travail #Covid-19

21-4-2020 (AfrikMonde.com) Dans leur détermination à faire front contre la propagation du Covid-19, les techniciens vétérinaires, halieutes et le personnel du ministère des Ressources animales et halieutiques issus des groupements syndicaux COFAMIRAH, SYNATEVE-CI et SYNAHCI ont déploré l’insuffisance d’équipements pour leur faciliter le travail. Ils l’ont fait savoir récemment au cours d’une conférence de presse à Abidjan.

Ils craignent, en effet, que des inspections vétérinaires faites dans des conditions non adaptées n’exposent la vie de toutes les populations vivant sur le sol ivoirien. « Le nombre d’abattage en Côte d’Ivoire est en moyenne 1000 bovins et 800 petits ruminants par jour. Alors que nous faisons deux types d’inspection par animal, avant la mise sur le marché. Cela suppose qu’il faudra 3600 paires de gants par jours pour les abattoirs. De plus le contrôle quotidien dans les supermarchés, boutiques, entrepôts frigorifiques et autres lieux de commercialisation de denrées animales et d’origines animales demande également du matériel de protection adapté », a expliqué Ta Bi Djehi, au nom des trois centrales syndicales.

Poursuivant, il s’est offusqué de ce que l’attention des gouvernants ne soit tournée que sur les préoccupations des agents du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. Il faut noter que Ta Bi et ses camarades avaient préservé les populations ivoiriennes d’une intoxication en interceptant, le 17 mars dernier, 30 000 tonnes de poissons avariés. Tous  plaident afin que le gouvernement les prenne en compte quant aux primes  spécifiques promises à certains corps de métier, conformément à la communication gouvernementale.

Jean Claude Koudou