Abidjan, 08-06-2020 (AfrikMonde.com) Triste journée à Williams ville, dans la commune d’Adjamé, le dimanche 07 juin 2020, où deux habitants dudit quartier ont été emportés par les eaux de ruissellement de la forte pluie qui s’est abattue à Abidjan.
Les habitants de Williamsville, un quartier de la commune d’Adjamé ont eu un goût amer de la célébration de la fête des mères. La pluie a emporté deux des leurs.
La victime âgée d’à peine 6 ans avait été confiée à la voisine. Mais il a suffi certainement d’un seul moment d’inattention pour que le gamin se retrouve dans le couloir, menant vers le domicile de ses parents. Sur le chemin, il perd un pied de ses chaussures. Et se lance à sa recherche.
Un tunnel, sans protection, par lequel passe toutes les eaux usées, avant d’être déversées dans le grand caniveau de l’ancienne casse d’Adjamé-Abobo, entraîne alors l’enfant dans le gros caniveau de l’ancienne casse, d’Abobo-Adjamé. Alerté, un jeune homme de 20 ans, Fofana Ahmed, saute dans le caniveau pour le sauver. Malheureusement, ils seront tous deux emportés par les fortes eaux de ruissellement.
Fofana Ahmed sera retrouvé mort dans la soirée à l’Indénié, non loin du Groupe Fraternité Matin, contrairement au gamin de 6 ans.
Le récit de Kam SAMY 21 ans, peintre de profession :
« Aux environs de 13 heures, il pleuvait fortement au quartier. Rentrant d’une ballade, deux enfants dont l’un âgé de six ans, perd un pied de ses chaussures dans l’eau de ruissellement, juste à l’entrée de son domicile. Il s’engage à la poursuite de sa chaussure, fait une chute et est entraîné à partir d’un tunnel sans protection, et se retrouve dans le gros caniveau. Attirés par les cris de détresse du petit, nous courrons tous sa rescousse, et l’un d’entre nous, notre frère, Fofana Ahmed saute dans le caniveau ; il a pu saisir le petit, mais le courant d’eau était tellement fort, qu’ils ont été emportés par l’eau, malgré notre aide. Que les autorités trouvent une solution pour protéger ce tunnel. Ils peuvent le protéger avec des grilles de protection, pour éviter ce genre de drame ».
Clarisse GBAKU