18-2-2025 (AfrikMonde.com) « Ordonnons monsieur Guy Ahizi Eliam Djagoua d’avoir à cesser toute voie de fait à l’égard de monsieur Koffi Lambert et de sa famille relativement à l’enterrement de la dépouille de Angoh Awoh Prudence, prévu pour se dérouler le 18 janvier 2025 au cimetière du village de Bidjan-Té, Commune d’Attécoubé… ».
Peut-on lire dans la Grosse sanctionnant l’audience de la Sixième Chambre civile, commerciale et administrative de la Cours d’Appel d’Abidjan du mardi 11 février dernier dont Afrik Monde a eu copie.
Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à la décision du Tribunal de Première Instance d’Abidjan qui avait autorisé l’inhumation de feue Angoh Awoh Prudence au cimetière du village de Bidjan-Té à laquelle le chef Guy Ahizi Eliam Djagoua s’était opposé.
Cette autorité villageoise qui voulait utiliser sa position pour régler une vieille histoire d’héritage qui l’oppose à la famille Godouman a interjeté appel à cette décision de justice.
Malheureusement pour lui, et fort heureusement pour la manifestation de la vérité, il a été débouté, une fois encore. Mieux, la justice ordonne au chef de Bidjanté-Té et lui intime l’ordre de cesser toutes tentatives d’harcèlement à l’encontre de la famille éplorée et de la laisser conduire à sa dernière demeure la défunte.
Guy Ahizi Eliam Djagoua se pliera-t-il à l’injonction de la justice ? Rien n’est moins sûr, si l’on se fie à sa déclaration du 31 janvier 2025 au cours de la conférence de presse qu’il a animée.
« Quand bien même le juge va prendre une ordonnance, le village ne va jamais accepter d’appliquer une telle ordonnance. Conséquence, qu’est-ce qui va se passer ? Ce sont des troubles à l’ordre public…Le village n’appliquera jamais une décision qui n’est pas conforme aux us et coutumes des Tchamans », avait-il affirmé.
Les jours à venir nous situerons sur la situation qui prévaudra à Bidjan-Té relativement aux obsèques de feue Angoh Awoh Prudence.
Esli T.
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