Assemblée générale élective de l’UVICOCI : qui pour succéder à Danho Paulin ?

2-7-2024 (AfrikMonde.com) Maintes fois reportée, l’Assemblée générale élective de l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) se tiendra, finalement, du 3 au 5 juillet 2024 à Yamoussoukro. A quelques heures de cet important rendez-vous des élus locaux, les supputations vont bon train concernant la succession du président sortant, le Ministre Paulin Claude Danho.

Si certaines personnalités ont d’ores et déjà dévoilé leur intention de briguer le fauteuil de l’ex-ministre des Sports, le concerné lui-même ne s’est toujours pas prononcé s’il part ou non pour un autre mandat de 5 ans. Selon l’actuel président de l’UVICOCI, l’élection du président de la faitière des maires de Côte d’Ivoire obéit à des règles et des conditions qu’il faut respecter pour garantir le caractère démocratique de cette élection.

PAS DE DEPOT DE CANDIDATURE AVANT L’AG. Lors d’un récent entretien, le Député-maire d’Attécoubé a laissé entendre que « c’est au cours de l’Assemblée générale que nous recevons les candidatures. Comme vous le constatez, il n’y a pas de campagne parce que tout se passe en Assemblée générale. C’est dans la salle que nous définissons ceux qui doivent être élus selon les critères d’éligibilité, notamment, être à jour de ses cotisations et être proposé par sa municipalité.

Le principe que nous avons à l’UVICOCI, c’est dans la salle et à l’Assemblée générale que nous présentons notre bilan, nos perspectives et c’est dans la salle avec nos pairs que nous déterminons quelles sont les personnes capables et déterminées à conduire l’avenir de notre organisation ».

CANDIDAT OU PAS ? Concernant cette préoccupation, le 1er Vice-gouverneur du District Autonome d’Abidjan s’est voulu très clair. « Selon nos textes, c’est dans la salle à l’Assemblée générale que tout se décide. C’est pour cela qu’on constate qu’on n’a pas reçu de candidature. Si je déclarais que je suis candidat ou pas, cela ouvrirait la porte à une campagne. Et cela n’est pas possible selon nos textes », a dit le ministre Danho.

Relativement aux déclarations de candidatures de certains de ses pairs dans la presse et sur les réseaux, il dit ceci : « cela n’empêche pas ceux qui auraient des intentions d’approcher leurs collègues et déterminer le potentiel qu’ils pourraient apporter. Cela peut se faire, nous sommes des élus donc habitués à faire des propositions pour gagner la confiance des autres. Vous verrez sur les réseaux sociaux parce que aujourd’hui c’est le moyen de communication moderne qui est à la disposition de tous. Chacun à sa propre petite télé, son propre petit journal, son blog, donc chacun peut exprimer ses intentions. C’est une bonne chose d’ailleurs mais les acteurs qui décident sont les maires. Les réseaux sociaux sont destinés au grand public. Les contacts doivent s’établir physiquement donc les réseaux sociaux, c’est juste pour faire connaitre ses intentions aux populations. L’impact, il s’agit de s’adresser aux élus locaux, à des maires. Il faut aller au contact et ces contacts se feront à l’Assemblée générale. Je puis vous donner l’assurance que les maires sont des démocrates qui savent apprécier les personnalités capables d’être des animateurs de leur faitière. De ce point de vue, nous n’avons pas à ouvrir de campagne anticipée parce que tout se passe à l’Assemblée générale avec des candidats maires, proposés par leur municipalité et cette municipalité doit être à jour de ses cotisations ».

Pour finir, le ministre Paulin Claude Danho a exhorté les élus locaux à la solidarité afin de consolider les acquis afin de faire de la décentralisation un outil de développement partagé avec les populations auxquelles il demande plus d’implication dans la gestion de leurs collectivités.

« Nous allons en Assemblée générale, les maires après l’analyse de la situation et du bilan vont assurer une projection pour choisir des personnes capables d’être des animateurs de notre organisation parce qu’il s’agit d’une équipe qui doit travailler en symbiose pour l’avenir de la décentralisation…Les maires sont des acteurs essentiels. La décentralisation, aujourd’hui plus que jamais, est un instrument de bonne gouvernance. Le meilleurs indice d’une bonne gouvernance, c’est une décentralisation participative et active des populations dans la co-construction du développement. C’est pourquoi nous apprécions que la volonté politique de notre pays, c’est de faire de la décentralisation le socle et l’un des piliers de la transformation structurelle et sociale de la Côte d’Ivoire. Nous demandons aux acteurs de la décentralisation d’être encore plus au service de nos concitoyens, de co-construire avec eux, un développement participatif.

Aux populations, nous demandons d’être des acteurs et non des consommateurs de développement en étant eux aussi exigeants vis-à-vis de ceux à qui ils confient leur cité. C’est ensemble que nous allons construire une Côte d’Ivoire, terre d’espérance et pays de la vraie fraternité », a-t-il conclu.

Il est bon de préciser qu’en marge de cette Assemblée générale élective, une session de renforcement des capacités des maires se tiendra les 3 et 4 juillet, toujours, dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire.

Esli Tréta

AfrikMonde.com