14-8-2025 (AfrikMonde.com) Ça grogne dans la famille des producteurs de café-cacao. Au centre de la grogne, des manigances dans la mise en place de l’interprofession de la filière.
Vers un blocage dans la mise en place de l’interprofession de la filière café cacao ? Cette interrogation circule dans la famille des producteurs. La raison, c’est que les producteurs craignent que leur faîtière ne leur échappe au profit d’acteurs autres que la majorité des producteurs sur toute l’étendue du territoire national.
Longtemps attendue, l’interprofession de la filière café-cacao n’est plus un leurre. A l’instar de certains secteurs agricoles dont l’interprofession est fonctionnelle, le binôme café-cacao n’en dispose pas. La mise en place des instances dirigeantes a commencé. Les acteurs de la chaîne de production sont à pied d’œuvre pour l’élection du premier président de la faîtière. Mais, ce processus est émaillé de dysfonctionnements que dénoncent des acteurs de premier plan au niveau du collège des producteurs qui constituent le poumon de la faîtière.
Anoh N’Da, producteur de café-cacao dans l’Indénié-Djuablin, qui jouit d’une notoriété nationale dans le milieu de l’or brun, n’est pas content. Il est de ceux qui n’approuvent pas la manière dont les choses se passent. Il déplore le fait que les producteurs soient marginalisés au profit d’un prestataire du Conseil café-cacao.
Celui-ci est à la tête d’une organisation née il y a seulement six mois. Cette dernière négocie pour le compte des producteurs dans le cadre de la mise en place de l’interprofession. Alors qu’il y a des organisations, à en croire plusieurs acteurs, qui comptabilisent de nombreuses années dans le milieu et qui ont fait leur preuve. Pour certains d’entre eux, il est injuste de mettre sous l’éteignoir ces organisations bien connues du secteur pour privilégier celle qui a moins d’un an d’existence. Surtout que son premier responsable n’est pas un producteur. Selon la grande majorité des producteurs et au regard de l’environnement qui entoure la mise en place de l’interprofession, l’on n’est pas loin de la magouille. Si ce n’est déjà le cas.
Ernest Famin
AfrikMonde.com
